Un jour mon prince viendra...
Ce prince arriva donc dans ce pays heureux puisque toutes ces libertés, tous ces acquis successifs avaient permis d’en faire le 5ème pays le plus riche du monde dans les années 80, comme quoi les libertés et les acquis des uns et des autres pouvaient tout à fait se concilier avec le progrès économique. D’ailleurs, le petit prince s’installa définitivement dans une riche banlieue de la capitale de ce pays et donna naissance à trois enfants qui firent de « brillantes » études grâce à un système scolaire qui ne fonctionnait pas si mal que cela !
C’est alors qu’un de ses enfants, qui avait la parole facile et le goût du pouvoir, décida de tout faire pour parvenir à diriger ce pays qui l’avait accueilli les bras ouverts, afin de lui rendre tout le bien qu’il lui avait donné : il fit des promesses « formidables » à tous les Citoyens en se présentant à l’élection majeure du pays. Il s’engagea à « réformer » et à régler tous les problèmes pour rendre ce pays encore plus accueillant. Et comme les Habitants de ce pays croyaient encore au Père Noël et au Prince Charmant (ils avaient perdu l’habitude de se méfier… ou de lire la presse bien informée), ils lui donnèrent la majorité pour prendre les rênes de ce pays. Le fils du prince s’entoura alors, dès qu’il fut élu, d’une Cour blanche… et rose et dès ce jour-là, il devint particulièrement dur (pour ne pas dire autre chose) avec ceux qui l’avaient élu et qui croyaient en lui : comme dans la fable, adieu veaux, vaches, cochons, poulets et à moi « les acquis sociaux » !
Le bon peuple de ce pays fut d’abord estomaqué : comme il gesticulait tous les jours devant des petites lucarnes auxquelles ce bon peuple faisait une confiance aveugle- « on l’a vu à la télé »- et comme il se maria avec « une princesse » qui focalisait tous les regards et les journaux people, il ne vit pas tout de suite que tout ce qu’il avait obtenu et qui lui avait permis de vivre pas si mal que ça jusque-là, se délitait chaque jour sous ses yeux endormis. On dilapida ainsi les bijoux de famille au profit d’une classe restreinte qui n’en avait que faire qu’une grande majorité de gens entre en souffrance, d’autant plus qu’une crise d’une ampleur inégalée apparut qui fit encore plus courber le dos à ce peuple « innocent ». D’ailleurs, on l’avait méthodiquement et soigneusement intoxiqué puisque ce bon peuple-là trouva, au début, toutes les excuses pour exonérer son « dieu » de tous les péchés originels ; en effet, si on en était-là, c’était la faute aux travailleurs qui se gavaient d’acquis sociaux, aux fonctionnaires, aux jeunes, aux immigrés, aux enseignants, aux malades, aux pauvres, à la protection sociale, au SMIC… Mais surtout pas à ceux qui avaient le pouvoir politique ou le pouvoir de l’argent ! Mais à force, le bon peuple ouvrit un œil… Il se mit à espérer qu’un mois de janvier… (La suite reste à écrire !).
C.Sauce