Le prêtre va former l'instit
Sous Sarkozy, la laïcité est en danger. Oui, je sais, pas seulement la laïcité… Bien sûr, en écrivant cela, je ne vous apprends rien, tous ceux qui ont réussi à garder encore un petit peu d’esprit critique s’en sont rendu compte depuis bien longtemps. Ainsi, lorsque la France a signé avec le Vatican, le 18 décembre 2008, un accord sur la «reconnaissance mutuelle des diplômes de l’enseignement supérieur délivrés sous l’autorité de l’une des deux parties», nous avons été nombreux à penser qu’il s’agissait simplement d’une nouvelle attaque contre la laïcité. Oui, une de plus, mais avions-nous perçu la portée de cette attaque ? Je n’en suis pas certain... Il a fallu que je lise une analyse approfondie dans le journal Le Monde pour que je me rende compte de la portée de cette attaque…
Cette «reconnaissance» ne vaut pas seulement pour les matières théologiques mais aussi profanes. C’est-à-dire que le baccalauréat ou d’éventuels masters pourront être délivrés par l’Eglise sur le sol français. Le monopole de l’Etat en matière de délivrance des diplômes, depuis 1880, rappelé dans l’article 2 de la loi de 1905, n’est plus ! Les établissements catholiques n’auront plus besoin de «tricher» comme ils le faisaient en ne présentant à l’examen du Bac, que ceux qui étaient presque sûrs de l’avoir, ils pourront tout simplement faire passer le bac à «leur» manière. Le gouvernement fait tout pour encourager ce choix : démantèlement de la carte scolaire, baisse du nombre de professeurs dans le public… Le plan banlieue manque de moyens, mais pour financer l’ouverture de classes privées catholiques dans les quartiers populaires, le gouvernement trouve les fonds (publics) nécessaires ! Un grand lycée Jean-Paul-II est sur les rails. Un collège tenu par l’Opus Dei est déjà sous contrat !
Mais il y a bien plus grave encore… Cette fin du diplôme d’Etat, en même temps que la suppression des IUFM, signifie que n’importe quel établissement privé pourra préparer à un master destiné directement aux futurs enseignants. Le Vatican va former les futurs enseignants français ! Sarkozy l’a voulu, Sarkozy l’a fait : le prêtre aura le champ libre pour reprendre la main sur l’instituteur !
Cette «reconnaissance» ne vaut pas seulement pour les matières théologiques mais aussi profanes. C’est-à-dire que le baccalauréat ou d’éventuels masters pourront être délivrés par l’Eglise sur le sol français. Le monopole de l’Etat en matière de délivrance des diplômes, depuis 1880, rappelé dans l’article 2 de la loi de 1905, n’est plus ! Les établissements catholiques n’auront plus besoin de «tricher» comme ils le faisaient en ne présentant à l’examen du Bac, que ceux qui étaient presque sûrs de l’avoir, ils pourront tout simplement faire passer le bac à «leur» manière. Le gouvernement fait tout pour encourager ce choix : démantèlement de la carte scolaire, baisse du nombre de professeurs dans le public… Le plan banlieue manque de moyens, mais pour financer l’ouverture de classes privées catholiques dans les quartiers populaires, le gouvernement trouve les fonds (publics) nécessaires ! Un grand lycée Jean-Paul-II est sur les rails. Un collège tenu par l’Opus Dei est déjà sous contrat !
Mais il y a bien plus grave encore… Cette fin du diplôme d’Etat, en même temps que la suppression des IUFM, signifie que n’importe quel établissement privé pourra préparer à un master destiné directement aux futurs enseignants. Le Vatican va former les futurs enseignants français ! Sarkozy l’a voulu, Sarkozy l’a fait : le prêtre aura le champ libre pour reprendre la main sur l’instituteur !